Pour montrer vos capacités de progression et votre envie de vous inscrire dans la durée sur un marché, proposer un plan de progrès à l’acheteur est une bonne option.
Le plan de progrès est une démarche, volontaire ou imposée, qui vise à améliorer la performance du contrat signé, la productivité, comme la qualité. Par ailleurs, il contribue aux bonnes relations avec l’acheteur.
Ce document fixe des objectifs partagés avec le commanditaire sur des points d’évolution ainsi qu’un plan d’actions, à court, moyen ou long terme.
A noter : il ne doit pas remettre en cause la prestation initiale et ne pas être défavorable en termes de rentabilité du contrat.
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Trois options distinctes
Le plan de progrès peut être demandé dans le document de consultation des entreprises (DCE). Il peut être alors imposé par l’acheteur, ou bien suggéré, et dans ce cas, la décision de l’élaborer ou non, vous revient.
La troisième option est de proposer spontanément un plan de progrès, alors que rien n’est inscrit à ce sujet dans le DCE.
En résumé, trois possibilités pour se démarquer se présentent. Nous y revenons point par point.
1. Un choix libre
Lorsque le plan de progrès est proposé dans le DCE sans être exigé, c’est à vous dans ce cas, de prévoir des axes d’amélioration comme la qualité des prestations/travaux, l’évolution de la performance environnementale, l’optimisation des respects des délais, de l’organisation, des moyens humains et techniques.
Nous vous conseillons de bien évaluer leur impact sur l’exécution du marché et votre capacité à pouvoir y répondre pour s’assurer de respecter les objectifs fixés.
Lorsque le plan de progrès est libre :
🔶 L’acheteur formalise le plan après la notification du marché, d’un commun accord avec le titulaire. Les propositions doivent être validées par les deux parties.
🔶Le contenu du plan de progrès peut être un critère de sélection de la valeur technique de l’offre. Il sera donc noté par l’acheteur pour en juger la pertinence.
Le document doit rappeler l’objet, la durée des actions à entreprendre, les objectifs à atteindre, le planning de déploiement et proposer un plan d’évaluation des risques.
2. Un exercice imposé
Comme nous l’évoquions précédemment, dans les documents de consultation, l’acheteur peut imposer un plan de progrès, comprenant un calendrier de réalisation ainsi que des étapes de contrôle.
Il est par incidence contractuel, ce qui implique qu’une obligation de résultats peut s’appliquer. L’acheteur peut donc prévoir des pénalités, si les objectifs proposés ne sont pas atteints. Veillez par conséquent à proposer des axes d’amélioration que vous pourrez tenir.
3. Une proposition spontanée
Si le DCE ne prévoit pas de plan de progrès, à vous de choisir si vous en proposez un pour espérer faire la différence entre deux dossiers équivalents. Certes, ce plan de progrès spontané ne pourra pas se voir attribuer de note puisqu’il ne répond pas à un critère de sélection, mais l’acheteur pourra apprécier votre démarche proactive.
Nous vous conseillons de le joindre au mémoire technique pour être plus visible aux yeux du commanditaire. Et il est important de s’assurer d’être en mesure de tenir ses engagements, même si ce plan de progrès n’a pas été demandé dans le DCE, et donc n’induit pas de pénalités.
Quelles modalités de suivi du plan de progrès ?
Qu’il soit imposé ou libre, le plan de progrès suit des règles. L’acheteur peut proposer une validation collégiale des objectifs et des étapes, ou imposer un tableau de bord (avec des mises à jour prévues) et des indicateurs associés pour un meilleur suivi.
Les phases d’avancement comme les modalités de contrôle sont prévues et doivent être validées par les deux parties.
Le plan et les contrôles sont arrêtés pour toute la durée du marché ou jusqu’à l’atteinte des objectifs.
A noter : de nouveaux buts à atteindre peuvent être énoncés quand les premiers sont réalisés.
Optimiser sa prestation
Lorsque le plan de progrès fait partie des critères de sélection, il est d’autant plus important de prendre le temps de bien rédiger sa réponse dans le mémoire technique pour obtenir la meilleure note.
Petit rappel : dans ce cas de figure, il devient contractuel puisqu’il est demandé dans le DCE.
Prendre le temps de réfléchir aux axes de progression est nécessaire. Une vraie réflexion est à mener sur sa prestation et les moyens de l’optimiser, ce peut être sur les aspects RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) de votre structure.
Conseil du jour : il est bon de s’interroger sur les éléments différenciants qui ne remettent pas en cause la prestation initiale et qui ne sont pas défavorables en termes de rentabilité du contrat.
Vous l’aurez compris, le plan de progrès peut déclencher la décision chez l’acheteur, surtout si ce que vous proposez est innovant. Vous pouvez faire la différence !
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